2016

Le publisexisme

Le publisexisme

Comment ne pas réagir face à ces images plus dégradantes les unes que les autres, la femme y est représentée comme une servante sexuelle, un objet de profit commercial, un terrain conquis par l’homme et dont il dispose à sa guise.
Certaines sont directement un appel à considérer le  viol (pour l’image 1: viol collectif) comme une banalité ou une normalité des rapports hommes femmes. Ces images normalisent la dépossession des femmes de leur corps, et appuient le fait que les hommes s’en servent comme un objet permettant l’assouvissement de ses besoins/fantaisies sexuelles et de son besoin général de domination.
L’image 1 a fait l’objet d’une plainte désignant cette publicité comme « une apologie de la violence envers les femmes », les 2 stylistes de la marque, sous pression médiatique et sous la menace d’un boycott mondial ont cédé et retiré la publicité des médias en Espagne et en Italie. Toutefois pour eux, après cette polémique mondiale… rien ne cloche !!

Le sexe au service du marketing…

La femme qui astique le sol de sa maison (2) ou qui coupe les tomates (3), les jambes écartées, ne peut pas mieux illustrer sa totale servilité. L’image 7 inverse les rôles, et est tout aussi dégradante, des hommes nus les yeux bandés, sont à la merci de femmes habillées et munies de cravache… le sexe et ses différentes pratiques deviennent non seulement un moyen de vendre mais aussi quelque chose de «branché»… influençant ou nourrissant le regard d’adultes et surtout de jeunes personnes. Le publisexisme envahit depuis toujours notre espace visuel collectif mais aussi notre imaginaire influençant ou confortant au quotidien nos comportements. Nos yeux y sont tellement habitués (pin-ups de l’image 8) que pour certaines personnes ces images ne peuvent pas ou plus être considérées comme choquantes.

Angela Magnatta

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